Le contrôle d’accès en entreprise

Le contrôle d'accès concerne la gestion des accès externes à une organisation mais également la gestion des accès à certaines zones sensibles à l'intérieur d'une entreprise, et plus largement la gestion des flux de personnes (personnels, visiteurs, prestataires, etc...) en son sein. 

Pourquoi mettre en place un contrôle des accès pour les entreprises ? Comment s'assurer de mettre en place un système de protection efficace ? 

La sécurisation des salariés, une des obligations incombant à l’employeur en matière de sécurité

L’employeur doit tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité physique et mentale de ses salariés. C’est une obligation qui découle du Code du travail en France : Article L.4121-1 du code du travail

« L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Ces mesures comprennent :
1° Des actions de prévention des risques professionnels, y compris ceux mentionnés à l'article L. 4161-1 ;
2° Des actions d'information et de formation ;
3° La mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes. »

L'employeur doit donc s'assurer que l'environnement de travail au sens large est sécurisé, ce qui inclut le contrôle des accès à l’entreprise.

Le contrôle d’accès aux locaux

Le contrôle d’accès aux locaux de l’entreprise est à la fois un enjeu sécuritaire pour la protection des salariés en tant que personnes physiques mais aussi pour la préservation de ses biens matériels. En effet, les locaux professionnels renferment des outils informatiques, des outils de production, susceptibles d’être volés ou endommagés, qui suscitent la convoitise et favorisent les actes de malveillance.

La sécurisation de locaux d'entreprise au moyen d'obstacles et de matériels d'accès

Sécuriser les accès principaux à l’entreprise est un enjeu primordial. Il s'agit d'équiper ces accès au moyen "d'obstacles" qui se présentent sous différentes formes selon les besoins et la configuration du site : barrières et portails au niveau des parkings d'accès, portes principales verrouillées avec accès par badge ou code personnels, tourniquets barreaudés, portiques de sécurité, etc. Au niveau du hall d'accueil, les entreprises peuvent s'équiper en tourniquets ou passages unipersonnels là encore activés par un badge le plus souvent. 

En journée, il peut être opportun d’installer un interphone ou un digicode directement relié à l’accueil afin de contrôler les visites. Autre possibilité pour soulager l'accueil, des bornes autonomes d'accueil peuvent être mises en place afin d'identifier les visiteurs et de gérer leurs flux.

La nuit, le recours à un système de protection est conseillé : grille de protection, système de vidéosurveillance dissuasif, etc. En complément du système de contrôle d'accès au sens strict, le recours à une société de gardiennage peut être une solution complémentaire la nuit, surtout si les locaux renferment et stockent des produits de grande valeur. La présence d’un gardien pendant les horaires de fermeture est un moyen efficace pour lutter contre les intrusions et les tentatives de vol. Et l'efficacité de celui-ci pourra être renforcée grâce à l'usage d'un logiciel de supervision des accès, lui permettant d'orienter à distance le champ des caméras de vidéosurveillance. 

La mise en place d'un système de contrôle d'accès :  logiciel de supervision et badgeage

La mise en place d’un système de badgeage sécurisé et de portiques permet à la fois de protéger les locaux et les collaborateurs. Chaque collaborateur se voit remettre un badge, que l'entreprise veillera à choisir parmi les meilleurs standards de sécurité. L’employé approche son badge (RFID, Bluetooth® /NFC, etc) du lecteur ou de la badgeuse d'accès et les portiques s’ouvrent afin de lui permettre l’accès aux locaux. Dans certaines conditions strictes, il est possible de recourir à une identification biométrique (lecteur par empreinte biométrique). Le recours au contrôle d'accès par biométrie est toutefois rigoureusement encadré en France par la CNIL et l'employeur doit démontrer l'intérêt à recourir à ce mode d'authentification.

Le système de badgeage est lié à un logiciel de supervision des accès, qui permet de paramétrer des droits d'accès à différentes catégories de personnels et de prestataires (exemple : un prestataire de service de nettoyage externe). Le logiciel autorise ensuite les seuls salariés et porteurs de badges accrédités à pénétrer dans l’entreprise. Ce système permet aussi à l’employeur d’avoir une traçabilité des heures d’entrées et de sorties des personnes, ce qui permet de retracer l'historique des événements en cas d'incident.

A l'image de Kelio, certains logiciels de contrôle d'accès sont liés au système de gestion des temps de travail, ce qui permet de n'autoriser l'accès aux locaux de l'entreprise que sur les horaires de travail de chaque collaborateur. Grâce à ce dispositif combiné, l’employeur pourra à la fois s’assurer que l’accès à ses locaux est encadré tout en s’assurant du respect des heures légales de travail, du temps de travail et de repos de ses collaborateurs.

Enfin, un autre avantage non-négligeable des systèmes centralisés de badgeage est qu'ils permettent d'activer et de désactiver un badge à distance en quelques clics : l’employeur pourra ainsi instantanément refuser l’accès de manière définitive ou temporaire à tout salarié (en cas de licenciement avec mise à pied par exemple). Mieux, les logiciels d'accès liés au système RH de l'entreprise comme Kelio, permettent d'automatiser la désactivation du badge à la fin de la période du contrat de travail. 

Contrôle d'accès et obligations de respect de la vie privée des collaborateurs

Attention toutefois, la mise en place de dispositifs de surveillance et de contrôle d'accès doivent être encadrés afin de respecter la vie privée des salariés. Parmi les principales recommandations de la CNIL, notons celles relatives d'une part à l'information des visiteurs et des salariés sur les dispositifs de vidéosurveillance et d'autre part à la protection des données personnelles recueillies dans le cadre de badgeages de contrôle d'accès et de gestion des temps de travail : 

https://www.cnil.fr/fr/RGPD-exemple-information-acces-aux-locaux-professionnels-par-badge
https://www.cnil.fr/fr/lacces-aux-locaux-et-le-controle-des-horaires-sur-le-lieu-de-travail 

Le contrôle d’accès interne

Outre la protection des accès extérieurs, le contrôle d'accès concerne également la sécurisation et la gestion des flux de personnes à l'intérieur des locaux de l'entreprise.  

On l’oublie très souvent, mais la sécurisation d’une entreprise concerne aussi certaines zones sensibles : salles hébergeant les serveurs informatiques et data centers, salles blanches, salles sous atmosphères protégées, laboratoires internes, salles de stockage de produits dangereux ou précieux, entrepôts frigoriques, etc. Seuls les personnels autorisés devraient avoir accès à certaines de ces zones. D'ailleurs, pour ce qui concerne la préservation des salles de serveurs informatiques, l'enjeu est double puisque que l'entreprise est non seulement responsable de la protection de ses données mais aussi des données personnelles de ses salariés hébergées dans le système informatique (RGPD). Il est ainsi possible d'étendre l'usage d'un système de supervision des accès aux portes intérieures d'un bâtiment en équipant les serrures et gâches de systèmes de badgeage adaptés.

Pour autant, la sécurisation d'une entreprise ne peut pas être synonyme de "verrouillage" absolu. Le personnel et les différents types de visiteurs quotidiens (clients, prestataires, livreurs, agents d'entretien...) doivent pouvoir accéder et circuler dans l'entreprise selon des procédures et des droits d'accès établis. Les logiciels d'accès tels que Kelio intègrent des processus de gestion des visiteurs qui permettent de contrôler ces flux dans le respect de normes de sécurité et du RGPD.