Exonération des heures supplémentaires : mode d’emploi pour les équipes RH

L’exonération des heures supplémentaires est un véritable levier pour réduire les charges sociales, motiver vos collaborateurs et optimiser vos coûts. Boostez votre gestion salariale tout en augmentant la satisfaction de vos équipes ! Alors comment fonctionne l’exonération des heures supplémentaires ? Comment calculer les heures supplémentaires exonérées ? Quels bénéfices pour les entreprises et pour les salariés ? Découvrez notre guide complet.

L’exonération des heures supplémentaires, un levier stratégique pour l'entreprise 

Comprendre la notion et le cadre légal en un clin d'œil 

En France, la durée hebdomadaire légale de travail est fixée à 35 heures. Toutefois, l'employeur peut demander ou imposer des heures au-delà de cette limite, appelées heures supplémentaires. Ces heures supplémentaires donnent généralement droit à une majoration de salaire : 25% pour les 8 premières heures et 50% pour les suivantes (sauf si une convention collective prévoit un autre taux de majoration des heures supplémentaires, qui ne peut être inférieur à 10 %).

Depuis 2019, les heures supplémentaires bénéficient d’une exonération d’impôt sur le revenu, ce qui inclut une défiscalisation et une réduction des cotisations salariales. En 2024, cette exonération sur les cotisations sociales salariales s’applique dans la limite d’un taux de 11,31 %.

Pourquoi cette mesure favorise-t-elle les entreprises et les salariés ?

L’exonération des heures supplémentaires crée une situation gagnant-gagnant. Les salariés bénéficient d’une rémunération plus élevée, exempte de charges sociales et d’impôts sous certains plafonds. Leur pouvoir d’achat augmente sans impact direct sur leur fiche d’imposition.  

Du côté des entreprises, cette mesure offre un levier pour motiver les équipes, répondre à des pics d’activité et éviter des recrutements coûteux. En réduisant les charges sociales sur ces heures, les employeurs optimisent leurs coûts tout en proposant une rémunération attractive. Ce dispositif renforce également l’engagement des salariés, qui voient leur travail récompensé de façon tangible.

Heures supplémentaires exonérées : lesquelles sont concernées ? 

Critères d’éligibilité et conditions à respecter 

L’exonération des heures supplémentaires concerne tous les secteurs, qu’ils soient publics ou privés. Elle s’adresse à l’ensemble des salariés à temps plein ou à temps partiel. Dans le cas des contrats à temps partiel, il s’agit alors d’exonération sur les heures complémentaires effectuées.  

Les cadres ne sont pas exclus de ce dispositif. Bien qu’ils disposent souvent d’une autonomie importante dans la gestion de leur emploi du temps, ils peuvent également profiter d’une exonération des cotisations sociales sur leurs heures supplémentaires. À savoir que la majorité des cadres est sous une convention de forfait qui inclut généralement les heures normales et supplémentaires. Toutefois, si le nombre d’heures ou de jours prévu dans cette convention est dépassé, une majoration est appliquée.

Distinction essentielle entre heures supplémentaires et complémentaires 

Les heures supplémentaires concernent les salariés à temps plein. Elles s’appliquent dès que le salarié dépasse la durée légale du travail, fixée à 35 heures par semaine. Ces heures donnent droit à une rémunération majorée et, sous certaines conditions, à une exonération fiscale et sociale.  

Les heures complémentaires, en revanche, s’adressent aux salariés à temps partiel. Elles se déclenchent lorsque le salarié effectue des heures au-delà de celles prévues dans son contrat, mais sans dépasser la durée légale de 35 heures. Elles sont également rémunérées avec une majoration, mais à un taux généralement inférieur à celui des heures supplémentaires.  

Bénéfices concrets de l'exonération pour l'entreprise 

Allègement des cotisations patronales : un atout financier 

Pour l’entreprise, l’exonération des heures supplémentaires représente une réelle économie sur les cotisations patronales. En réduisant le poids des charges sociales, elle permet de maîtriser les coûts liés au personnel (notamment en période de forte activité). Cet allègement n’impacte pas la rémunération brute des salariés, ce qui garantit un équilibre entre performance économique et valorisation des équipes. Les fonds économisés peuvent être réinvestis dans la formation, l’équipement ou des projets d’expansion.

L’impact sur la fiche de paie des salariés et leur pouvoir d’achat 

Les salariés voient une augmentation nette de leur rémunération sans hausse proportionnelle des charges ni des impôts. Par exemple, pour des heures supplémentaires représentant 500 € par mois, l’exonération peut permettre au salarié de conserver la quasi-totalité de ce montant, au lieu de subir une imposition classique. Ce gain concret améliore leur qualité de vie et leur satisfaction professionnelle, tout en maintenant une bonne dynamique au sein de l’entreprise.

Focus sur les TPE/PME : quels avantages spécifiques ?

Pour les TPE et PME, cette exonération est un levier stratégique. Ces structures, souvent limitées en budget, peuvent proposer des heures supplémentaires sans grever leur trésorerie. Cela leur permet de répondre efficacement aux pics d’activité sans recourir à des embauches supplémentaires coûteuses. De plus, en offrant un complément de rémunération attractif aux salariés, elles renforcent leur fidélisation et se positionnent comme des employeurs de choix (même dans un environnement concurrentiel !).
 

Exonération des heures supplémentaires : mode d’emploi pour les équipes RH


Comment mettre en place l’exonération des heures supplémentaires dans votre organisation ? 

Processus simple pour déclarer et gérer les heures avec un logiciel RH 

Adopter un logiciel GTA dédié simplifie grandement la gestion des heures supplémentaires. Ces outils permettent de suivre précisément les heures effectuées, d’automatiser les calculs d’exonération et de générer des fiches de paie conformes. En centralisant les données, le logiciel limite les erreurs administratives et assure le respect des plafonds légaux. Une solution clé pour gagner du temps tout en assurant une gestion fiable et transparente !

Les étapes administratives essentielles à ne pas manquer 

Pour calculer, comptabiliser et déclarer correctement les heures supplémentaires et leurs exonérations, voici les principales étapes :

  • Identifier les salariés éligibles : vérifiez les contrats et conditions spécifiques (temps plein, temps partiel, cadres).
  • Calculer les heures supplémentaires ou complémentaires : respectez les règles légales et conventionnelles.
  • Appliquer les majorations : tenez compte des taux prévus (25 %, 50 %, etc.).
  • Déclarer correctement les exonérations : utilisez le formulaire DSN (Déclaration Sociale Nominative) pour intégrer ces informations dans vos déclarations sociales.
  • Archiver les données : conservez une trace des heures et des exonérations pour les contrôles éventuels.

Des cas concrets pour illustrer le processus 

Exemple : une PME du secteur des services 

Dans une PME comptant 15 salariés, le dirigeant utilise un logiciel RH pour suivre les horaires. Chaque mois, les heures supplémentaires sont saisies et les majorations calculées automatiquement. Grâce à l’exonération, l’entreprise économise 15 % sur les charges sociales de ces heures, ce qui améliore sa rentabilité tout en récompensant les efforts des salariés.

Des cas concrets pour illustrer le processus 

Exemple : une PME du secteur des services 

Dans une PME comptant 15 salariés, le dirigeant utilise un logiciel RH pour suivre les horaires. Chaque mois, les heures supplémentaires sont saisies et les majorations calculées automatiquement. Grâce à l’exonération, l’entreprise économise 15 % sur les charges sociales de ces heures, ce qui améliore sa rentabilité tout en récompensant les efforts des salariés.

Illustration : une entreprise industrielle de taille moyenne 

Une entreprise industrielle employant 80 salariés traverse un pic de production saisonnier. Les responsables RH définissent un suivi clair des heures supplémentaires via des plannings et un logiciel intégré. Les salariés (ayant dépassé les 35 heures) bénéficient d’une rémunération nette optimisée grâce à l’exonération. De son côté, l’entreprise évite de recruter en urgence tout en respectant ses obligations légales et budgétaires.

Les pièges à éviter et les points de vigilance 

Les plafonds à respecter pour rester dans le cadre légal 

Les heures supplémentaires bénéficient d'une exonération fiscale et d'impôt sur le revenu, mais uniquement dans la limite d’un montant défini. Depuis la loi sur le pouvoir d’achat de 2022, le montant est plafonné à 7 5 000 € par an (contre 5 000 € auparavant). Ce nouveau seuil s’applique de manière rétroactive à toutes les heures supplémentaires effectuées depuis le 1er janvier 2023.

Quid des heures majorées et des jours fériés ? 

Les heures supplémentaires effectuées lors de jours fériés ou à des horaires spécifiques (nuit ou week-end) peuvent bénéficier d’une majoration supérieure à celle prévue pour les heures classiques. Ces majorations sont définies par le Code du travail ou les conventions collectives, mais attention : elles restent soumises aux mêmes plafonds d’exonération. Au-delà de la limite annuelle de 7 500 €, elles redeviennent imposables.

Pourquoi les RH doivent maîtriser ce mécanisme ? 

Il est essentiel pour les responsables RH de maîtriser l’exonération des heures supplémentaires : comme nous l’avons vu précédemment, c’est un point clé pour mieux gérer les salaires et motiver les équipes. Mais comment s’assurer que ces heures soient correctement suivies, déclarées et intégrées dans les fiches de paie ? C’est ici qu’entrent en jeu les logiciels de paie et de gestion du temps : ils automatisent les calculs d’exonération, assurent un suivi précis des heures et génèrent des déclarations conformes. Le tout dans le respect des dernières réglementations !

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