Tout salaire a un coût pour l’employeur qui est bien plus élevé que le montant net versé sur le compte bancaire du salarié. En effet, l’entreprise employeuse doit s’acquitter de nombreuses charges patronales pour payer les cotisations obligatoires (Sécurité sociale, caisse retraite, chômage, etc.). En France aujourd’hui, à combien se monte ce coût de l’embauche ? Quels sont les différents éléments qui composent le calcul du coût salaire employeur ? Nous répondons à toutes vos questions !
Salaire net, salaire brut et salaire super-brut : quelle différence ?
Salaire net VS salaire brut
On appelle salaire net le montant exact que perçoit le salarié en numéraire : c’est la valeur qui apparaît sur son relevé de compte en banque à la fin du mois. Il est inférieur au salaire brut, qui intègre toutes les cotisations sociales salariales qui doivent être reversées aux divers organismes concernés, ainsi que l’impôt sur le revenu qui est prélevé sur le salaire de l’employé.
La rémunération que représente le salaire net inclut la somme mensuelle de base qui a été conclue par contrat, ainsi que les éventuels bonus versés au salarié. Les primes exceptionnelles sont parties du salaire net, mais ne font pas l’objet de cotisations supplémentaires. Elles sont donc égales à leur valeur brute.
Salaire super-brut
La notion de salaire super-brut est associée au coût salaire employeur. Il s’agit du salaire brut, auquel on ajoute les cotisations sociales patronales. On peut considérer le montant mensuel ou annuel du salaire. Il s’agit là du coût total d’un salarié, que l’entreprise doit budgéter pour refléter les dépenses liées à l’emploi de cette personne. Le total des charges sociales salariales et patronales est d’environ 72 % du salaire brut.
L’impôt sur les sociétés payé par l’entreprise n’est pas pris en compte dans le calcul du salaire ni des coûts associés, car il s’agit d’une dépense ultérieure.
Pourquoi calculer le coût salaire employeur ?
Calculer le coût salaire employeur est crucial pour toute entreprise envisageant une nouvelle embauche. Ce calcul permet d'estimer les dépenses totales associées au recrutement d'un salarié. Il inclut plusieurs éléments :
- la rémunération du salarié, qui doit respecter les lois et la convention collective applicable ;
- les charges sociales dues sur le salaire ;
- d'autres frais liés à l'embauche.
Depuis le 1er janvier 2024, le SMIC horaire est de 11,65 €, ce qui équivaut à un salaire brut mensuel de 1 766,92 € pour un travail à temps plein de 35 heures par semaine. Si la convention collective de l'entreprise stipule un salaire minimum supérieur au SMIC, l'employeur doit se conformer à ce seuil plus élevé. Selon la situation spécifique de l'entreprise, des allègements de cotisations sociales employeurs peuvent également être applicables.
Quelles sont les charges sociales associées au salaire ?
Il y a de multiples retenues sur salaires qui sont versées aux organismes sociaux chargés de mutualiser ces sommes pour un usage solidaire ou futur, notamment l’URSSAF et la caisse d’assurance maladie. On y trouve une contribution aux cotisations chômage, qui garantissent au salarié de percevoir des allocations en cas de perte d’emploi.
Elles incluent également les sommes versées à la Sécurité Sociale, pour les frais de santé liés aux maladies, aux blessures, aux congés maternité. Et une partie des sommes sont consacrées aux caisses de retraite, afin que les salariés puissent bénéficier d’une pension une fois arrivés en fin de carrière.
Les cotisations sociales salariales représentent en moyenne 23 à 25 % du montant brut du salaire d’un employé.
Coût salaire employeur : à combien se montent les charges patronales ?
Les cotisations patronales s’ajoutent au salaire brut, et sont versées à leur tour à l’assurance maladie et à l’assurance retraite. Elles contribuent à nouveau aux cotisations chômage, mais concernent aussi les indemnités liées aux accidents du travail, aux difficultés de logement et aux allocations familiales en général.
Le montant exact des charges patronales dépend des contrats d’assurance qui ont été signés, et d’un calcul qui prend en compte le taux d’accidents ou de problèmes relevés précédemment dans l’histoire de l’entreprise.
Les charges patronales, selon le type d'emploi, peuvent varier en moyenne de 35 à 45 % du salaire brut. Les plus bas salaires bénéficient d’une réduction des cotisations patronales, en raison d’une loi implémentée par François Fillon. Si l’on fait le calcul, un employé qui est embauché avec un salaire brut mensuel de 2 000 € coûte environ 3 500 € par mois à l’entreprise qui le paie, et perçoit environ 1 500 € de salaire net.
Pour la gestion du recrutement, les entreprises peuvent faire appel aux services d’un simulateur en ligne pour faire le calcul du coût salaire employeur super-brut (en fonction du contrat, du secteur et des primes prévues). Le coût du salaire variera notamment en fonction du fait qu’il s’agisse d’un contrat cadre ou non !
Peut-on réduire le coût d’un salarié pour une entreprise ?
Bien que le salaire brut minimum et les charges sociales soient fixés par la loi et les conventions collectives (ce qui limite la flexibilité du coût salaire employeur), il existe des différences de coût entre un salarié au SMIC et un salarié rémunéré au salaire minimum conventionnel défini par la convention collective.
Pour réduire ces coûts, l’État propose diverses aides à l’embauche destinées à stimuler le recrutement. Les employeurs peuvent bénéficier d’allègements ou d’exonérations de cotisations sociales, selon la situation de l'entreprise.
Les allègements de cotisations sociales employeurs (ou réductions de charges) permettent par exemple d'encourager l'emploi et de soutenir la compétitivité des entreprises. Voici les principaux dispositifs :
- Réduction générale des cotisations (ex-réduction Fillon) : cette réduction s'applique aux salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC et concerne principalement les cotisations de sécurité sociale (maladie, vieillesse, allocations familiales).
- Zones géographiques spécifiques : les entreprises situées dans des zones de revitalisation rurale (ZRR) ou des zones franches urbaines (ZFU) peuvent bénéficier de réductions spécifiques.
- Secteurs d'activité spécifiques : certains secteurs comme l'hôtellerie, la restauration, la construction, ou l'agriculture bénéficient de taux réduits sous certaines conditions.
- Embauche de certains profils de salariés : embauche de travailleurs handicapés, de jeunes en apprentissage ou de contrats de professionnalisation, et parfois pour des seniors ou des chômeurs de longue durée.
- Mesures gouvernementales temporaires : initiatives spécifiques en réponse à des situations économiques, comme des réductions ou exonérations temporaires en cas de crise économique ou sanitaire.
- Allègements ciblés sur les bas salaires : réductions sur les cotisations salariales pour les salaires au niveau du SMIC ou légèrement supérieur.
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