Comprendre la convention collective Syntec : Ce qu’elle apporte aux entreprises et aux salariés

Quand on parle de gestion des ressources humaines dans les secteurs de la technologie, du conseil ou de l’ingénierie, un terme revient souvent : la convention collective Syntec, ou CCN Syntec. Mais que recouvre exactement cette convention collective ? En quoi est-elle spécifique et pourquoi est-il important de bien la comprendre, que vous soyez employeur ou salarié ? On fait le point, simplement et clairement.

Qu’est-ce que la convention collective Syntec ?

La convention collective Syntec est un accord de branche qui régit les relations de travail pour les entreprises des secteurs suivant :

  • Ingénierie.
  • Conseil.
  • Études.
  • Informatique.
  • Événementiel

Elle fixe des règles spécifiques applicables en complément du Code du travail. Cela signifie qu’en plus des lois générales, cette convention encadre des aspects propres à ces secteurs d’activité. Par exemple, elle précise les règles sur les classifications des emplois, les grilles de salaire, les périodes d’essai ou encore les avantages sociaux.
 

Les grandes lignes de la convention collective Syntec

Voici les principaux points à connaître :

1. Les classifications et les niveaux de salaire

La CCN Syntec établit une grille de classifications selon le niveau de responsabilité et les compétences. Chaque salarié est positionné dans un groupe (1 à 4) et un coefficient qui détermine son salaire minimum.

Exemple :

  • Groupe 1 : Personnel d’exécution.
  • Groupe 2 : Techniciens et employés qualifiés.
  • Groupe 3 : Cadres débutants ou confirmés.
  • Groupe 4 : Cadres supérieurs et dirigeants.

Chaque niveau correspond à un salaire minimum conventionnel. Cela garantit que personne ne peut être rémunéré en dessous d’un certain seuil, indépendamment des négociations individuelles.

2. La durée du travail et les forfaits

Le secteur Syntec est connu pour ses aménagements spécifiques en termes de temps de travail :

  • La durée hebdomadaire classique est de 35 heures.
  • Mais de nombreuses entreprises optent pour des forfaits jours, particulièrement pour les cadres. Cela signifie que l’on ne compte plus les heures, mais les jours travaillés sur l’année (souvent 218 jours).

Attention : Les entreprises doivent respecter les règles de suivi du temps de travail, même en forfait jours. Un manque de contrôle peut entraîner des litiges.

3. Les périodes d’essai

La convention Syntec fixe des durées spécifiques pour les périodes d’essai :

  • Techniciens et employés : Jusqu’à 2 mois (renouvelables).
  • Cadres : Jusqu’à 4 mois (renouvelables)

Ces durées doivent être respectées pour éviter tout litige, surtout en cas de rupture anticipée.

4. Les congés spécifiques

Outre les congés payés classiques, la convention Syntec prévoit des dispositions spécifiques, comme :

  • Des jours supplémentaires pour ancienneté.
  • Des congés exceptionnels pour événements familiaux (mariage, décès, naissance).
  • Une prise en charge des congés formation dans certaines conditions.

5. Les primes et avantages

En fonction de leur classification, les salariés peuvent bénéficier de :

  • Primes d’ancienneté.
  • Indemnités de déplacement ou de repas, notamment pour les salariés en mission.
  • Dispositifs de prévoyance et mutuelle. La CCN Syntec impose des minima en termes de couverture santé et de prévoyance.
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Pourquoi est-ce important de bien connaître la CCN Syntec ?

Que vous soyez employeur ou salarié, maîtriser les règles de la convention collective Syntec est essentiel pour éviter les incompréhensions ou litiges.
Pour les employeurs :

  • Assurez-vous de respecter les minima conventionnels (salaires, classifications).
  • Faites attention à l’encadrement des forfaits jours : ils nécessitent un suivi précis et des accords formels.
  • Profitez des dispositions spécifiques pour organiser vos RH (durées de préavis, renouvellement de période d’essai…).

Pour les salariés :

  • Vérifiez que votre salaire respecte la grille correspondant à votre classification.
  • Informez-vous sur vos droits en matière de temps de travail, congés et avantages.
  • Négociez en ayant conscience des minima garantis.


Quelques pièges à éviter

1. Mal appliquer les classifications

Positionner un salarié dans le mauvais groupe ou coefficient peut entraîner des rattrapages de salaire importants en cas de contrôle ou de contestation.

2. Oublier les obligations liées au forfait jours

Même en forfait jours, vous devez garantir que les salariés ne dépassent pas les durées maximales de travail (11 heures de repos quotidien, 48 heures hebdomadaires en moyenne).

3. Négliger les avantages sociaux

Certains employeurs oublient d’appliquer les dispositions obligatoires (prévoyance, mutuelle). Cela peut entraîner des sanctions ou des redressements.


Prenez le temps de bien vous informer

La CCN Syntec est un outil précieux, mais elle est dense et parfois technique. Voici nos recommandations :

  1. Consultez la convention collective complète. Elle est disponible en ligne ou via votre expert-comptable.
  2. Adaptez vos contrats et accords internes. Intégrez les spécificités Syntec pour rester en règle.
  3. Formez vos équipes RH et managers. Une mauvaise application des règles peut coûter cher en cas de litige.

Si vous avez des doutes, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un juriste spécialisé ou votre service de gestion RH.

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