La Convention Collective Nationale des Hôtels, Cafés et Restaurants (HCR) régit les conditions de travail dans le secteur de l'Hôtellerie - Restauration.
Chaque année, les barèmes sont réévalués pour mieux adapter les règles aux réalités économiques et sociales du secteur.
En 2025, plusieurs nouveautés importantes sont à noter, notamment en matière de rémunération, de congés, de reconnaissance de l'expérience professionnelle et de financement du dialogue social.
Cet article détaille les principales évolutions et obligations à connaître pour les employeurs et les salariés liés à la convention collective nationale HCR.
Revalorisation des salaires minima conventionnels de la CCN HCR
Tous les ans, le barème de salaires minimum conventionnels est revalorisé. Ceci répond d'ailleurs à une volonté affichée des pouvoirs publics d'obliger les branches d'entreprendre des négociations annuelles.
Un ajustement nécessaire face à l'évolution du SMIC
Depuis le 1er décembre 2024, une nouvelle grille salariale est appliquée à l'ensemble des établissements HCR. Cette mise à jour, résultant de l'avenant signé le 19 juin 2024, assure que les salaires restent supérieurs au SMIC et qu'ils suivent l'évolution du coût de la vie. Cela est essentiel pour prévenir la précarisation des employés et favoriser l'attractivité des métiers de la restauration.
Convention collective HCR 2025 : nouvelle grille salariale
Les minima salariaux sont structurés en cinq niveaux, chacun subdivisé en trois échelons. Voici la grille applicable depuis le 1er décembre 2024 :
Niveau | Échelon 1 | Échelon 2 | Échelon 3 |
I | 12,00 € | 12,08 € | 12,18 € |
II | 12,28 € | 12,55 € | 13,17 € |
III | 13,32 € | 13,54 € | 14,00 € |
IV | 14,40 € | 14,77 € | 15,40 € |
V | 18,43 € | 21,78 € | 28,12 € |
Ainsi, à compter du 1er décembre 2024, les employeurs doivent appliquer cette nouvelle grille pour chaque salarié entrant dans le champ d'application de la Convention Collective HCR.
Par exemple, un serveur nouvellement embauché en échelon 1 du niveau II doit être payé au minimum 12,28 € de l'heure.
Nous constatons que le salaire horaire du premier échelon du niveau I reste supérieur au SMIC horaire, fixé à 11,88 euros brut au 1er décembre 2025. Cette revalorisation annuelle garantit un système de rémunération plus attractif dans un secteur confronté à de sérieuses difficultés de recrutement, notamment en raison des exigences de flexibilité et des conditions de travail souvent intenses dans la restauration.

La convention des hôtels, cafés et restaurants valorisent l'expérience professionnelle
L'avenant n°32 du 1er juin 2023 prévoit la promotion automatique des salariés ayant cumulé un an d'ancienneté ininterrompue dans la même entreprise.
Un avancement automatique à compter d'un an d'ancienneté dans la restauration
Désormais, un salarié du secteur des HCR qui accumule un an d'ancienneté ininterrompue au sein d'une même entreprise passe automatiquement à un échelon supplémentaire et donc un salaire minimum conventionnel supérieur.
Cette disposition s'applique également pour les salariés saisonniers dont l'emploi est courant dans la restauration.
Cet avenant est applicable à tous les employés ayant un contrat de travail dans des hôtels, cafés et restaurants à compter du 16 octobre 2024, date de son extension.
Exemple : Un employé recruté en tant que commis de cuisine au niveau I, échelon 1, et ayant accompli 12 mois continus dans la même entreprise, verra sa classification passer automatiquement à l'échelon 2 du même niveau, sans devoir faire de démarches. Son taux horaire brut passera donc de 12 à 12,08 euros.
Une reconnaissance de l'ancienneté dans la convention collective HCR
Il ne s'agit pas d'un avancement significatif en matière de rémunération. En effet, pour le niveau I, la différence entre l'échelon 1 et 2 ne représente que 8 centimes. Mais cet avenant est une prise en compte de l'expérience des salariés dans l'entreprise.
Ceci représente une avancée majeure en matière de reconnaissance de l'ancienneté dans un secteur en tension sujet à un fort taux de turn-over.
Convention collective HCR : instauration de congés pour enfant malade
À compter du 1er décembre 2024, les salariés ayant au moins un an d’ancienneté dans l’entreprise bénéficieront de jours de congé pour enfant malade comme c'est le cas dans d'autres conventions collectives.
Une avancée sociale importante pour un salarié de la restauration
Jusqu'à présent, un salarié disposant d’un contrat de travail dans un hôtel, café ou restaurant ne disposait pas de jours spécifiques en cas de maladie de son enfant. Toutefois, il pouvait bénéficier des congés légaux pour enfant malade non rémunérés. Il s'agit donc d'une avancée significative dans la convention collective HCR.
CCN HCR : détails des congés enfant malade accordés
- Maladie de l'enfant : Tout salarié ayant au moins un an d'ancienneté peut bénéficier de 2 jours d'absence rémunérés par an si son enfant de moins de 10 ans tombe malade.
- Hospitalisation de l'enfant : En cas d'hospitalisation d'un enfant de moins de 16 ans, 3 jours d'absence rémunérés par an sont accordés.
Les jours de congé enfant malade sont décomptés sur une année civile, soit du 1er janvier au 31 décembre de l'année.
Le salarié doit transmettre à son employeur un bulletin d'hospitalisation ou un certificat médical pour pouvoir bénéficier de ces jours d'absences rémunérées.
Par ailleurs, les 2 jours de congé en cas de maladie d'un enfant (pas dans le cas d'une hospitalisation) sont décomptés des jours autorisés non rémunérés par la loi, soit 3 à 5 jours selon l'âge de l'enfant.
Cette mesure répond à une demande croissante de flexibilité pour les salariés dans l'esprit d'un meilleur équilibre vie professionnelle/vie familiale. En effet, le domaine de la restauration est sujet à des conditions de travail particulières pas toujours compatibles avec la vie de famille.

Gestion des congés et absences
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Financement du dialogue social pour les hôtels, cafés et restaurants
Afin de renforcer le dialogue social, une contribution conventionnelle a été instaurée pour financer les activités de la Commission Paritaire Permanente de Négociation et d'Interprétation (CPPNI).
Une nouvelle contribution patronale obligatoire
L'avenant n°1 du 13 décembre 2023 a instauré une contribution patronale conventionnelle de 0,05% sur la rémunération brute déplafonnée pour l'ensemble des salariés. Cette contribution vient donc s'ajouter à la contribution au dialogue social légale de 0,016 %, applicable à tous les employeurs du droit privé, quel que soit l'effectif.
Ainsi, pour un salarié rémunéré 25 000 euros brut annuel, la contribution représenterait 12,50 euros par an.
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